mardi 1 décembre 2015

Une histoire de COP 21

Avant toute chose, attention. 
J'ai oublié tous les chiffres qui auraient pu me permettre d'appuyer mon argumentaire - oui, moi aussi j'ai effacé 90% de ce que j'ai appris en école de mon cerveau une fois le diplôme d'ingénieur obtenu. Et je n'ai pas le temps d'aller sur Google effectuer des recherches qui m'auraient permis de vous paraître plus savante.
Je sais quand même qu'une bonne partie de ce que je dis est vraie : je me souviens de l'essentiel. Après,je donne aussi mon humble avis sur une problématique sérieuse que personne ne prend au sérieux, non pas parce qu'on ne veut pas, mais parce qu'on ne peut pas. Et je vais vous expliquer pourquoi.

Bon, alors en ce moment à Paris, se tient un rassemblement de chefs d'état, qui sont réunis dans la plus belle ville du monde (hors Chateau Rouge, Barbès et quelques autres coins) pour parler de changements climatiques, réchauffements et tout le tralala. Objectif : sauver la terre. Superbe initiative n'est ce pas?

En théorie oui. En pratique, c'est du gaspillage d'argent. 

En passant, je trouve toujours très curieux le mode de fonctionnement sur notre terre. Franchement. On est prêts à mettre des milliards pour organiser des évènements mondains à la limite du futile, mais dès lors qu'il s'agit de trouver de l'argent pour éradiquer la famine - par exemple - on se lance dans la résolution d'équations du quatrième degré. Un peu comme au Cameroun où on préfère investir des millions pour acheter au gouvernement des 4X4 rutilants - renouvelés à une fréquence "intéressante" d'ailleurs - plutôt que d'investir ces mêmes millions sur des routes qui auraient permis au gouvernement de circuler à l'aise en se dotant de Toyota Corolla, six fois moins chère, par exemple... Bref, je digresse.

Je disais donc que c'est du gaspillage d'argent.  
D'un coté, nous avons les anciens riches, dont certains sont en voie de sous-développement. Toute la merde dans laquelle nous nous trouvons actuellement en matière de pollution, de taux de CO² dans l'atmosphère et consort, c'est de leur faute. Ouais. Les mecs ont connu longtemps avant le reste du monde la révolution industrielle, l'utilité du charbon, l'utilité du pétrole, etc, etc... Ils ont eu suffisamment de temps pour polluer de façon consistante avant que le reste du monde -ici j'entends, les nouveaux riches, Chine, Brésil, Inde, et l'éternel pauvre, le continent Africain- ne commence à se réveiller. Aujourd'hui les anciens riches se préoccupent du sort de la planète, ce qui en soi, est noble. Mais alors, pour sauver la planète, ils préfèreraient ne pas avoir à renoncer trop brutalement à leur mode de vie, mais plutôt à obliger les retardataires, à ne pas suivre la même voie qu'ils ont empruntée il y a un peu plus d'un siècle, et qui, accessoirement, leur a permis de dominer -littéralement- le reste du monde. 
De l'autre coté, nous avons les nouveaux riches et les riches en devenir.  Cette autre catégorie se dirige plus ou moins lentement, mais sûrement, vers le développement. D'ailleurs, la Chine y est déjà. Quand la Chine s'enrhume, le monde entier tousse. Et c'est le plus grand pollueur mondial.  Aujourd'hui, on veut imposer à cette catégorie de "ralentir". Ralentissez!!! "On" mis pour les anciens plus grands pollueurs, qui continuent d'ailleurs à polluer de façon considérable, en raison de leur mode de vie -auquel ils ne veulent pas renoncer.
Vous percevez l'ironie de la situation?

Dans ce contexte là, voici ce qui va se passer...

Il va y avoir plein de beaux discours, plein de belles résolutions... Et puis chacun va rentrer chez soi.

Les anciens riches vont continuer à vivre leur vie, mais continueront à se drapper du manteau du moralisateur pour demander aux autres de fournir des efforts qu'ils sont incapables de fournir eux mêmes, pour arranger une situation qu'ils ont crée eux mêmes... Les nouveaux riches et les riches en devenir vont rentrer chez eux pour continuer à se débrouiller tranquillement en ricanant bien sûr.

Bref. Rien ne sera fait. Je ne suis pas cynique, juste réaliste.

Et nous ne laisserons rien de bon aux générations futures, mais de toutes les façons on s'en fiche. Nous serons morts longtemps avant que la situation ne se dégrade complètement, et aujourd'hui je peux encore profiter de l'air pur et frais du village. Et puis, les générations futures n'auront qu'à gérer leur problème, ou bien?