lundi 27 mars 2017

J'ai donc été à Bota Beach House....



Bonjour à tous

Je ne sais pas si je l'ai souvent dit ici, mais un de mes passe-temps favoris est le voyage. N'étant pas assez riche pour m'offrir des séjours à travers la planète, j'essaie autant que possible de me rattraper au niveau local, surtout que nous avons quelques pépites au Cameroun qui valent vraiment le détour...
Dès que je m'ennuie ou que l'opportunité se présente,  et que j'ai quelques CFA qui traînent (évidemment ce n'est pas gratuit), je m'évade : Ouest, Sud-Ouest, Nord, Sud.... J'avais établi en 2013 une checklist de lieux à visiter que je n'ai même pas encore terminée, en grande partie à cause de Boko Haram, et de ma voiture pas adaptée à certaines routes....

Ce weekend, j'ai enfin eu l'opportunité de me rendre dans un lieu dont on ne m'avait dit que du bien jusqu'à présent : Bota Beach House, à Limbe. A chaque fois que j'ai essayé de m'y rendre par le passé, il y a eu un couac : voyage annulé à la dernière minute, pas de chambres disponibles... Les photos, les retours d'amis plus que conquis avaient fini par transformer en obsession mon envie de se rendre à cet endroit...

Ce weekend, j'ai donc enfin pu réaliser ce fantasme. Et comme pour tout fantasme qui se réalise, il y a la déception inéluctable.
Vendredi, nous avons appelé pour réserver une de leurs chambres "normales" (à 50.000 francs la nuitée quand même), et avons appris avec un peu de dépit qu'elles étaient prises, et qu'il ne restait qu'une suite à 95.000 francs CFA. Comme j'étais vraiment en mode "ballin" et que j'avais absolument besoin de m'évader, j'ai insisté pour qu'on la prenne quand même.

Entre nous, à 95.000 francs la nuit, j'ai le droit de m'attendre à quelque chose de fabuleux non? En terme de cadre, d'infrastructures mais aussi d'aménagement... Pour la petite histoire, lors de mon dernier déplacement à Kribi, nous avons opté pour un Airbnb à 100.000 francs la nuitée,  avec 5 chambres, des douches ultra-modernes, des meubles dans un état impeccable et des lits douillets dans toutes les chambres.... Il ne manquait vraiment que la piscine. Je me suis donc dit qu'avec 95.000 francs, nous devrions être dans un cadre parfait.



Nous voici donc à Limbe. On note l'accès un peu difficile à la maison d'hôtes, mais je ne leur en tiens pas vraiment rigueur. Être situé en bord de mer généralement demande des sacrifices en termes d'accès. Je suis charmée à l'arrivée : jolie petite entrée, très boisée, gazon impeccablement tondu,   piscine avec en arrière plan la vue sur la mer, et surtout l'espace pour que les enfants courent et jouent.




A notre arrivée, il y a quelques clients qui sont dans la piscine et je remarque qu'elle est assez petite et ne peut pas vraiment être partagée... Qu'à cela ne tienne, j'aime le cadre. Nous devons d'abord prendre nos quartiers. Nous sommes accueillis par le gérant des lieux, qui nous guide vers notre suite.






Là, première GROSSE déception. Elle est minuscule. Vraiment minuscule. Je ne donne pas plus de 12m² pour le petit salon, pareil pour la chambre. Au salon, une grande télé et un canapé d'angle un peu vieillot. D'accord, elle donne vraiment sur la mer avec une grande baie vitrée mais la vue seule ne peut absolument pas justifier le tarif appliqué. Pire, le lit : un mètre sur un mètre quatre vingt. Alors imaginez deux adultes, un à 1m76 et l'autre à 1m90 qui doivent se serrer dessus. La moindre des choses aurait été un King Size Bed, mais on comprend vite que ça aurait été impossible vu la taille de la chambre. D'ailleurs dans la chambre, la télévision est minuscule. Une autre découverte très désagréable : Aucune des deux clims ne marche. Celle du salon crache de l'air en mode ventilateur, pendant que celle de la chambre s'arrête d'elle même toutes les deux minutes. Problème de tension on nous dit. Le problème sera résolu. Quand? Bientôt.


Jusque là, aucun de nous ne se plaint, malgré la chaleur cuisante et nous ouvrons juste grand les fenêtres pour laisser le vent entrer. Il faut dire que la semaine a été difficile et qu'on est même prêts à pardonner, pourvu qu'on ait un séjour agréable. La maison ne propose pas de cuisine, il faut donc commander à l'extérieur. C'est un point qui a été souligné à l'avance donc pas de mauvaise surprise et après avoir réussi à joindre le numéro du restaurant communiqué, nous décidons de profiter de la piscine désormais vide avec un couple d'amis qui nous a rejoints et qui crève de chaleur dans la suite, en espérant que les problèmes qui peuvent être résolus le seront durant le temps de détente. En précisant que nous nous rabattons sur la piscine parce que nous réalisons que nous avions tort en pensant qu'on disposerait d'une plage privée. Sur la piscine, rien à dire. En réalité, le cadre est l'atout principal de Bota Beach House. Si ce n'est le seul.

Après la piscine, je décide de prendre une douche. Je me rends compte que l'eau coule à peine et je le signale à une des employées de la maison. Elle me dit qu'elle va remettre la pression. Ok. Je décide donc de manger d'abord. C'est là que nous constatons qu'il n'y a aucun couvert à disposition, et qu'il faut tout demander, y compris les verres. Pas de soucis, nous demandons et on nous les apporte. Ils sont immédiatement TOUS emportés après utilisation, nous laissant perplexes : serons nous obligés systématiquement de boire à la trompette lorsque nous le voudrons? Ou faudra-t-il toujours fouiller toute la propriété pour trouver un employé qui pourra donner un verre?

Après avoir mangé et digéré, je veux enfin reprendre cette fameuse douche. Et l'eau ne coule toujours pas correctement. Je me débrouille donc comme je peux.
 J'aperçois le jaccuzzi dont je comptais bien profiter dans la soirée (à ce tarif!!!) et je demande à l'employé que je croise si il est utilisable, et il me répond non. Problèmes de tensions. Ok.

Entre temps, la clim ne marche toujours pas.

On parle toujours de 95.000 francs CFA la nuitée. Et aucun de nous ne s'est encore plaint.

Nous décidons autour de 17h d'aller profiter de Limbe. De retour autour de minuit, nous sommes accueillis par le responsable que nous avons vu à notre arrivé. Alors que je m'attends à ce qu'il nous présente des excuses pour les problèmes de la journée, il nous apostrophe plutôt sur le fait que nous avons utilisé la piscine avec des personnes extérieures à la maison, en insistant dessus. "We don't function like that". Très bien. Il nous raconte comment son patron était présent dans la journée et il a du nous faire passer pour ses invités pour que ces derniers ne demandent pas que nous payons un supplément.  Je lui demande si la clim et l'eau marchent, comme pour lui rappeler qu'en réalité, nous sommes très loin d'être satisfaits de ce qui nous est proposé, et là il nous répond sans aucune gêne : "bien sûr, vous aurez tellement froid que vous risquez de fuir la chambre". Pour le coup, j'ai vraiment décidé de rester tranquille. Je mourrais d'envie de lui dire que si j'avais su que les personnes que nous avions aperçues le matin étaient les propriétaires de la maison, je serais allée vers eux pour leur dire que le service était très en dessous des attentes pour les tarifs qu'ils pratiquaient. Et surtout, si ils avaient commis l'erreur hasardeuse de venir nous demander un supplément parce que deux invités étaient avec nous dans une piscine vide à cet instant, nous serions partis de leur maison sans le moindre état d'âme. A 95.000 francs la nuitée, je réitère, il y a un minimum qui est attendu et nous étions trop loin pour que ça soit sa première préoccupation.

On ne dit donc rien et on va se coucher, avec déjà la ferme conviction que c'était notre premier et dernier séjour à Bota Beach House. Effectivement, la clim de la chambre marche à notre arrivée mais pendant deux heures seulement. Après deux heures, le cirque de l'arrêt intempestif reprend. Donc autour de 5h du matin, la chaleur s'est à nouveau bien installée. Et pendant tout le temps, la clim du salon continue en mode ventilateur, un mode qu'elle n'a jamais quitté.

Le lendemain matin, le réveil n'est pas simple. Il faut dire que le lit, en plus d'être petit, n'a rien de confortable. Après la douche, nous n'avons même pas souhaité nous éterniser là et nous sommes préparés à partir directement. Surtout qu'il n'y avait évidemment pas moyen de prendre le petit déjeuner sur place. Sauf que pendant trente minutes, il a fallu chercher quelqu'un dans toute la maison pour payer, tous les employés étant vraisemblablement absents. C'est ainsi que nous nous sommes rendus compte en visitant l'intérieur que la maison est en fait la résidence secondaire d'une famille qui la rentabilise, avec les dépendances (les fameuses suites) en mettant en location. Et que les chambres à 50.000 francs CFA s'apparentaient à des chambres d'adolescent, avec une des chambres qui n'est même pas équipée d'une douche et dans laquelle les occupants sont obligés de sortir dans le couloir pour accéder à la salle de bains et aux toilettes.

Donc en gros, un airbnb à Limbe avec les tarifs du Hilton à Yaoundé. Merci bien.

J'avoue que j'ai été très désagréablement surprise. Comme je l'expliquais plus haut, je n'avais eu QUE des retours positifs sur cette maison d'hôtes, tellement positifs que j'ai fait fi des prix très (trop) élevés en me disant qu'il devait bien y avoir quelque chose de particulier. Mais j'ai constaté avec consternation qu'en dehors du cadre, le reste du service ne suivait pas du tout. Je ne sais pas si nous avons joué de malchance, ou si la notoriété de la maison commence à monter à la tête du gérant qui en oublie les services les plus élémentaires.

Dans tous les cas, avec l'essor des Airbnb au Cameroun, Bota Beach House va être obligée à terme de revoir sa politique, au niveau des tarifs ou niveau des services proposés. De plus en plus de personnes investissent dans des résidences secondaires et proposent des locations saisonnières. Si aujourd'hui, le choix en bord de mer reste limité à Limbe, je ne doute pas un seul instant que d'ici quelques années, il y en aura plus. Et personne n'acceptera de payer 95.000 francs pour ce que nous avons eu.
A Kribi, à titre d'exemple, une maison de cet acabit peut être trouvée autour de 150.000 à 200.000 francs la nuitée, et je parle de la maison entière, avec piscine et accès à une plage privée. Peut être que c'est fait exprès pour filtrer les visiteurs, mais dans tous les cas pour l'instant, le rapport qualité-prix est très mauvais. Pour la taille de la suite mise à notre disposition, un tarif de 60.000 francs maximum aurait été acceptable, et bien sûr sans les problèmes de climatisation et d'eau.

Je finis quand même sur une note positive, qui est le cadre à couper le souffle.... J'espère vraiment que le service va s'améliorer.





mercredi 8 mars 2017

Lettre à ma future fille


Hello Mademoiselle,

A la veille de la journée internationale de célébration des droits de la femme, je me suis laissée aller à une petite réflexion sur la place de la femme dans la société camerounaise d'aujourd'hui, et sur les différents challenges auxquels elle est confrontée. A la suite de cette réflexion, je me suis dit qu'il était opportun que je t'adresse ce petit message, en préparation du jour où éventuellement Dieu voudrait bien que tu arrives sur cette terre. Une femme avertie en vaut deux.

Je ne te cache pas que je ne suis pas du tout sereine en pensant à ton éventuelle venue. Pourquoi? Parce qu'être une femme aujourd'hui, ce n'est pas du tout facile. Élever une fille, lui inculquer les valeurs auxquelles on croit, l'est encore moins. La peur d'échouer est beaucoup plus grande quand je pense à ta future éducation et aux conditions dans lesquelles tu vas être élevée.

On parle de féminisme, de se battre pour et défendre les droits des femmes. Mais mon avis est que les droits les plus importants sont négligés, au profit du droit de faire n'importe quoi. Et cette perversion dans la recherche d'une émancipation dont on ne comprend plus très bien l'objectif conduit à une perte totale de repères pour les jeunes filles.

Tu arriveras dans un monde où des Kim Kardashian de toutes les versions sont célébrées sur les réseaux sociaux, dont je ne doute plus de l'influence forte. Des filles sans talent particulier, si ce n'est celui de savoir mettre en valeur leurs atouts corporels, drainent des millions d'admirateurs, des milliers à l'échelle camerounaise. Aucune activité professionnelle suffisamment bien rémunérée ne leur est connue, mais elles affichent ostentatoirement leur niveau de vie, des accessoires de luxe, des voitures. Une horde d'admirateurs les encensent, faisant semblant d'ignorer au final que tout ce matériel n'a été acquis qu'à la sueur de leurs fesses dans des conditions parfois très sombres. Le rappeler c'est se faire taxer immédiatement d'aigrie ou de jalouse.

Tu seras un jour une adolescente influençable. Tu passeras sans doute par cette phase hautement vulnérable où tu auras également envie de susciter l'admiration chez les hommes, la jalousie chez les femmes, être connue et reconnue. Tu auras envie d'être aussi belle qu'une X ou une Y, et d'être parée des plus beaux articles de luxe. Nous sommes toutes passées par là, à un moment de nos vies, nous avons souhaité être ce genre de femme qui polarise l'attention et dont le physique finit par devenir le fond de commerce. Tu y arriveras aussi, et tu seras submergée par des Facebook, Instagram, Twitter, où ce type de femme est célébrée. Il faudra que je t'apprenne à ne pas perdre le Nord, à ne pas croire que tout ce qui brille est or, et à sacraliser ton corps qui reste le sanctuaire de ton âme.

Il faudra également que tu apprennes à t'aimer et à t'apprécier telle que tu es, et à gérer des complexes inéluctablement amplifiés par une société qui continue de réduire les femmes à leur physique. Tu pourrais ne pas correspondre aux canons de beauté en vigueur à ce moment. Tiens, aujourd'hui, la femme convoitée a des formes, et un teint clair. Un nombre incalculables de femmes aujourd'hui se sentent obligées de correspondre à cet idéal de beauté. Elles sont des millions à payer pour des augmentations mammaires ou arrondir leurs fessiers, et à se décaper, au mépris des règles élémentaires de prudence. Je ne considérerai avoir réussi que lorsque j'aurai réussi à t'insuffler suffisamment d'amour propre pour t'apprécier telle que tu seras, et à ne pas fonder ta valeur que sur des arguments physiques, qu'au final le premier chirurgien esthétique venu serait en mesure de te fabriquer.

Tu l'auras compris, ton physique aura un grand impact sur ta vie. Et pendant qu'un pan du féminisme s'attelle à défendre le droit des femmes de s'en remettre à ce physique, et d'user de leurs corps comme bon leur semble, au risque de pervertir la société,on ne met pas suffisamment d'efforts à se battre pour faciliter notre épanouissement dans d'autres domaines.

Tu viendras au monde dans une société africaine où tu seras d'abord définie par rapport à ta situation matrimoniale. Il sera attendu de toi que tu te maries, idéalement avant trente ans, au risque de subir les remarques désobligeantes des uns et des autres. Tu entendras peut être un jour un hurluberlu déclarer qu'être non mariée à trente ans fait de toi une pute. Tu devras gérer cette pression, et apprendre à ne pas y céder en t'unissant à la mauvaise personne pour les mauvaises raisons, simplement pour toi aussi passer devant un maire. Le nombre de plus en plus élevé de divorces de nos jours devrait interpeller tous ces partisans du mariage à tout prix, mais on préfère pointer un doigt accusateur vers la perte de nos valeurs ancestrales. Comprends qu'on voudra parfois te refuser le droit de prendre ton temps, et de faire tes choix, y compris celui de rester seule à certains moments.

Dans cette société qui est la notre, ta souffrance physique et morale continue d'être banalisée. Aujourd'hui encore, une femme battue qui se rend au commissariat rencontrera peut être de la compassion, mais aussi quelques personnes qui n'hésiteront pas à lui dire qu'il s'agit là d'un des aléas du mariage et qu'elle devrait penser à protéger son conjoint en lui évitant la prison. Oui, malheureusement, aujourd'hui encore, la violence aux femmes n'est pas toujours pas traitée avec la fermeté qu'il faudrait. Aux femmes perpétuellement humiliées et rabaissées par les infidélités de leurs maris, on dira que l'homme est faible et que c'est inévitable, car ils sont tous infidèles. Tu seras invitée à ronger ton frein et à fermer les yeux quand ton cœur saigne. Dans les couples où il est difficile d'avoir un enfant, tu verras les regards se tourner immédiatement vers la femme, les mauvaises langues parler de stérilité ou fausses couches à répétition qui auraient endommagé son utérus, quand il pourrait s'agir d'un simple cas d'azoospermie. La stérilité a beau être un mot féminin, elle concerne pourtant les hommes et les femmes, un fait que cette société à tendance fortement machiste choisit encore en majeure partie d'occulter.

Tu seras une femme, je l'espère intelligente et qualifiée dans le domaine qu'elle choisira. Mais de nombreux écueils t'attendront. Il te sera demandé de ne pas en faire trop, de peur d'intimider l'homme. On te dira qu'il vaut mieux ne pas être trop intelligente, trop diplômée, ou trop bien payée. On te demandera toujours de ne pas viser le sommet, au risque de ne pas pouvoir trouver ton âme sœur, qui devra nécessairement se situer au dessus de toi. Oui, notre société misogyne et machiste a encore ce genre de considérations, qui s'étiolent heureusement avec le temps. Aujourd'hui, je vois certains hommes forts être fiers de leurs épouses aux parcours brillants. Ne renonces surtout pas, et gardes en tête que celui qui t'aime devra aimer tes ambitions.
Une fois dans le monde professionnel, le combat commencera. Le harcèlement sur lieu de service concerne aujourd'hui en majorité des femmes, et ton physique pourrait finir par devenir un handicap pour toi, là où seules tes capacités intellectuelles devaient se faire valoir. Combien de femmes aujourd'hui doivent repousser les avances de leurs supérieurs avec beaucoup de tact et de diplomatie, car ces derniers ne risqueraient pas grand chose en cas de dénonciation? Combien de femmes aujourd'hui sont injustement accusées de promotions canapés et doivent faire face à des quolibets et des ragots quand elles n'ont fait que récolter les fruits de durs efforts? Tu ne le sais pas encore, mais une analyse comparative des salaires montre qu'à niveau égal, les femmes gagnent encore moins que les hommes. Tu devras donc fournir plus d'efforts que tes confrères masculins pour prétendre aux mêmes choses. Au moment de te récompenser, on gardera toujours en tête que tu peux potentiellement être enceinte, que tu dois consacrer du temps à ta famille. Et on se retrouvera à brider, consciemment ou inconsciemment, tes ambitions sans tenir compte de ce dont tu es capable et de ce que tu veux pour toi.

Tu verras par toi même une fois que tu seras là. Il sera attendu de toi que tu sois forte, très forte, pour garder la tête haute malgré tout et tracer ton petit bout de chemin. Je tiens à te dire que tu auras quand même des modèles de positivité et de réussite féminine, car aujourd'hui il y en a des milliers que j'ai la chance de croiser tous les jours, connues ou inconnues : Des femmes qui ont réussi à s'imposer et à se faire respecter dans cette société, qui ont refusé de se laisser prendre dans l'étau des conventions, ont recherché le bonheur selon leurs propres termes, dans la dignité, le culte de l'effort et de l'apprentissage, le respect des autres. A toutes ces femmes, je souhaite une excellente journée de célébration de leurs droits, et je les encourage à continuer à demander plus à la vie, à laquelle elles donnent déjà tant. Et à toi ma fille, je te dis, à bientôt j'espère.