dimanche 2 mars 2014

Facebook... Comment et pourquoi j'ai fui...

Hello hello!
Alors aujourd'hui un article qui n'a rien, mais alors strictement rien à voir avec le Cameroun...
On va parler de Facebook!!!





Il y a quelques jours, j’ai appris que Zuckerberg avait acheté Whatsapp. J’ai eu froid dans le dos. Satan Va de retro. Zuckerberg veut entrer dans nos têtes et posséder nos cerveaux. Et il a déjà presque réussi  avec  Facebook.
Moi j’ai fui en tout cas… Enfin, en partie. Je ne suis pas encore ingrate au point où je me déconnecte de la source de 90% du trafic sur mon blog. J’ai juste essayé (je dis bien ESSAYE) de gommer tout ce qui avait trait à ma vie privée du site avant de me barrer pour une période que j’espère longue (et Dieu, ce n’est pas facile hein…).

Je vais vous raconter pourquoi et comment j’ai fui Facebook. 

Depuis deux ans, je traversais une phase un peu bizarre. J’en ai vite eu assez de tomber sur des gens que je connaissais à peine, mais qui étaient en mesure de me dire qu’ils savaient pour qui j’ai voté aux dernières élections présidentielles. Ou encore que j’étais fan du FC Barcelone. Ou encore que mon fils avait deux dents à sept mois. Etc.. Etc.… J’en ai aussi vite eu assez de savoir beaucoup de choses sur les gens. Ce n’est pas pour me vanter, mais vous pouvez m’appeler Sherlock Holmes. A partir de Facebook, de l’analyse de photos publiées, ou des échanges entre personnes, j’étais en mesure de vous donner la température dans leurs maisons. Littéralement. J’ai développé le voyeurisme à un niveau très avancé, le tout évidemment en minimisant les  « like » et les commentaires appréciateurs sur les photos des gens que je ne saluerais pas vraiment en route si je les croisais. Comment, il faut se respecter,hein. Tu ne dois SURTOUT pas faire savoir aux gens que tu DORS sur Facebook. Donc, tu n’as pas de vie ? Bref…

Facebook Addict Mug - Novelty Gift For a Facebook UserVous me direz, comme tu fais ton lit, tu te couches… Ces personnes n’ont pas « volé » les informations sur moi et ne m’ont pas forcée à avoir les leur. J’ai gentiment tout mis à leur disposition sur ma page Facebook à travers mes publications, et eux ont fait pareil.  Le simple bon sens aurait voulu que je cesse de le faire si ça me gênait, mais vous savez, c’est comme si Zuckerberg m’a hypnotisée. Je vous jure, le gars là nous a fait un truc sur son site là. Oui, je dis NOUS parce que je sais que je ne suis pas seule dans le ndem là.
 J’ai tenté de limiter mes actions sur le site mais que nenni. A chaque fois que je me connectais et que sur ma page d’accueil, tout en haut, il y avait cette petite bande là, avec indiqué « statut » à coté, une voix dans ma tête commençait à me murmurer « alleeeez, racontes leur que tu es en route pour Douala… ». Ou encore « une petite citation bien intelligente, ça te dirait ? ». Et à chaque fois que je lisais les publications sur mon fil d’infos, eh bien, je n’arrêtais pas de repérer des choses curieuses qui me poussaient à investiguer.

A un moment, j’ai commencé à péter les plombs.
Mon vrai nom a cessé d’être affiché sur mon profil Facebook – de Marijuana au nom que je donnerais à une ninja japonais, tout y est passé. Ensuite, je suis devenue spécialiste des paramètres de confidentialité : personne ne devait avoir accès à mes photos (enfin, seuls mes « amis »), ma photo de profil ne permettait pas de m’identifier, je n’apparaissais pas dans les recherches, j’étais localisée à Baghdad... Bref, j’étais sur facebook, mais je faisais tout pour qu’on ne m’y trouve pas. Mieux, j’ai bravement relevé le défi lancé par un ami, de passer de 790 contacts à 150…. Aujourd’hui encore il y a des gens qui sont persuadés que j’avais un problème avec eux alors que je ne faisais que gérer un début de schizophrénie facebookienne.

Dans un accès de lucidité, j'ai compris qu'il me fallait bannir à tout jamais Instagram, Twitter, Candy Crush (!!!!) de mon existence au risque de dealer avec plus d'un problème mental.

Un bon matin de Janvier, durant les premiers jours de l’année 2014, je me suis réveillée avec une idée fixe : il fallait que je parte de là. Pas parce que je devais jouer à celle qui s’en fout de Facebook (alors que c’est faux, hein, on les connaît, ceux qui ne veulent pas créer de profil mais se précipitent dès que quelqu’un ouvre le sien en leur présence pour savoir ce qui s’y passe). Mais parce que non seulement c’était une activité chronophage, et en plus Facebook détraquait complètement les relations que je devais avoir avec les gens. Comment vous pouvez connaître quasiment tout de la vie de quelqu’un sur Facebook et ne jamais intervenir dans sa vie réelle ? On en est arrivé à un point où on souhaite joyeux anniversaire à nos proches sur Facebook, quand ils sont en face de nous à table (via Smartphone). C’est chaud, vous ne trouvez pas ?? Je sentais la folie poindre le bout de son et je voulais que ça s’arrête.

Bref, je suis partie.
J’ai donc désactivé le profil, satisfaite de ma décision, et bien décidée à en profiter pour définir clairement mon cercle d’amis dans la vie « réelle ». J’ai tenu un jour.
Le lendemain, accidentellement, je me fais chier au boulot, et mon cerveau s’endort au point où j’oublie la décision que j’ai prise la veille. Une petite impulsion de ce dernier et hop mes doigts tapent « facebook », et puis mon login et mon mot de passe lorsque la page s’affiche. Au moment où ma page d’accueil s’ouvre, mon cerveau se réveille et le Zuckerberg qui vit dans ma tête a commencé à ricaner : « je t’ai eue, ah ah ah… ». 

 Facebook : La pub en vidéo automatique arriveEn fait, quitter ton profil, c’est juste le désactiver. Et entre nous, il n y a pas de grande différence entre désactiver ton profil et simplement te déconnecter, sauf peut être que désactiver c’est plus chiant. Mais une fois que les deux sont faits, eh ben, il suffit de taper le login et le mot de passe et retrouver votre page comme si RIEN NE S ETAIT PASSE. Les photos, les statuts, les amis, tout est intact, comme si vous n’étiez jamais parti. Elle n’est pas belle la vie ? Bref, j’étais bien dépitée et je me suis dit : Zuckerberg, tu ne m’auras PAS.

Et je suis donc allée sur ma liste d’amis, et un à un, je les ai tous retirés. Ah ah, rira bien qui rira le dernier. J’ai ensuite supprimé l’une après l’autre toutes les photos non impersonnelles que j’avais pu publier dans mes bons moments et j’ai changé mon nom pour une fois ultime : NO NAME. Une fois tout cela fait, j’ai à nouveau désactivé le profil, avec un sentiment accru de satisfaction.  Mon cerveau pouvait encore bien s’endormir si il voulait et me faire réactiver ce profil, mais à quoi sert un profil « fantôme » sans rien sur le fil d’information parce qu’on n’a plus d’amis et que ce serait la loose totale de les rajouter un à un ?
Et puis un soir de sortie avec des amis et connaissances, je me suis dit que j’étais quand même passée à coté du niais quand j’ai remarqué quelqu’un qui a cogité dans son coin toute la soirée, sans faire grand-chose (boire, parler ou danser), mais qui était scotché à son smartphone à indiquer qu’il était dans la meilleure boite du monde à passer la soirée la plus nice de son existence. Moi j’ai wanda hein… A chacun son truc, mais j’ai quand même eu peur quoi…

Ça fait donc deux mois que je tiens moi. On peut parler de tricherie, parce que j’ai tenu à conserver la page de mon blog ouverte et que forcément il me faut un profil pour la gérer. Mais vu qu’avec ce profil crée exprès pour ça, qui est tout ce qu’il y a de plus fantôme, le ngrimbah des amis, des publications de photos et consort ne m’a pas encore prise, je me dis qu’il y a bon espoir.
Mais j’avoue ce n’est pas facile tous les jours.
Je me suis rendu compte qu’avec la distance, et tous ces gens éparpillés aux 4 coins du monde avec qui je souhaitais quand même rester en contact, Facebook était TRES utile. Il y a des gens qui vont plus facilement sur Facebook qu’ils ne lisent leurs mails…  Et puis, une ou deux fois, je suis tombée sur des gens sur qui j’ai eu envie d’en savoir plus et avec qui je VOULAIS forcer le contact… et pour ça, rien de mieux indiqué que Facebook, où tout le monde est ami avec tout le monde ! Mais voilà, je n’ai qu’une parole et je n’allais quand même pas revenir sur les chemins de ma perte pour satisfaire à mes envies hum ?  
Grrrr. Je tiens encore le coup. Mais pour combien de temps encore ?
Surtout que de temps en temps ça me manque quoi… Je me souviens encore de comment je m’esclaffais devant les photos de nos Beyonce Coulibaly et leur cohorte de copines hypocrites aux commentaires extatiques : « ooooh ma chérie, tu doses hein… », « mince, tu es belle le feu sort »… Et puis je me souviens des blagues stupides que tout le monde partage, des photos hilarantes, etc, etc…
Ou encore de comment je m’enflammais dans des discussions.
Bref.
Je vais m’arrêter là, sinon je risque de ne même pas tenir six mois, qui est le minimum que je me suis imposée dans ma cure de désintoxication facebookienne. On va y arriver, on va y arriver !!!!
Dans tous les cas, pour revenir au départ, quand j’ai appris que Zuckerberg avait acheté Whatsapp, j’ai compris que ce gars là, un blondinet que personnellement je trouve nase physiquement (oui je suis méchante), c’est à la fois, Cortex et Minus, en plus efficace. Ce gars va avoir nos vies entre ses mains, totalement, complètement, absolument. Et le pire, c’est que nous n’y pouvons rien. Rendez vous dans quatre mois hein, quand je vais craquer sûrement et créer un profil FACE-BOUC.
A bientôt !


  

3 commentaires:

  1. Loool carrément sherlock holmes? Moi face c just pr garder le liens avec pote et famille de l etranger, plus easy que mail car l info est plus rapide et pr partager mon evol capillaire lol! Pas trop le tps de fouiller en detail la page des autres, surtt avec debit de merde que j ai ici :( mais t as raison faut pas etre addict! J ai une copine malade! Des qu elle arrive chez toi elle doit se connecter pr check les infos loupées sur le chemin, c abuse! Elle doit se faire desintoxiquer!

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    1. Tu rigoles! la façon dont certaines personnes écrivent le bonjour, avec ou sans le B majuscule me suffisait à deviner leur humeur du jour... lol trève de blagues... tu n'imagines pas le nombre d'indices sur nos vies qu'on parseme sur facebook... quand je serai riche bientot là il ne faut pas que ça se retourne contre moi!

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  2. Je suis partie un an moi aussi et ça ne m'a pas vraiment manqué (on se rend compte que c'est une drogue tant qu'on y est en fait). Je n'avais pas l'impression de manquer des news ou autres. Mais c'est clair qu'on réussit mieux à communiquer avec la famille et même les proches par facebook, ce qui est dommage; donc je suis revenue, lool.
    J'ai envie de faire le nettoyage de mes amis et ne garder que ceux avec qui je communique vraiment; mais il paraît (conseils d'amis) que ce sera pris comme un incident diplomatique par certains (je wanda)
    Bref, repartir serait trop dur pour moi car il y a une fille qui écrit un roman là que je ne peux pas manquer. Rien que pour elle je resterais sur facebook loool. Pauvres de nous

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