Alors aujourd'hui un article qui n'a rien, mais alors strictement rien à voir avec le Cameroun...
On va parler de Facebook!!!
Il y a quelques jours, j’ai
appris que Zuckerberg avait acheté Whatsapp. J’ai eu froid dans le dos. Satan Va
de retro. Zuckerberg veut entrer dans nos têtes et posséder nos cerveaux. Et il
a déjà presque réussi avec Facebook.
Moi j’ai fui en tout cas… Enfin,
en partie. Je ne suis pas encore ingrate au point où je me déconnecte de la
source de 90% du trafic sur mon blog. J’ai juste essayé (je dis bien ESSAYE) de
gommer tout ce qui avait trait à ma vie privée du site avant de me barrer pour
une période que j’espère longue (et Dieu, ce n’est pas facile hein…).
Je vais vous raconter pourquoi et
comment j’ai fui Facebook.
Depuis deux ans, je traversais
une phase un peu bizarre. J’en ai vite eu assez de tomber sur des gens que je
connaissais à peine, mais qui étaient en mesure de me dire qu’ils savaient pour
qui j’ai voté aux dernières élections présidentielles. Ou encore que j’étais
fan du FC Barcelone. Ou encore que mon fils avait deux dents à sept mois. Etc..
Etc.… J’en ai aussi vite eu assez de savoir beaucoup de choses sur les gens. Ce
n’est pas pour me vanter, mais vous pouvez m’appeler Sherlock Holmes. A partir
de Facebook, de l’analyse de photos publiées, ou des échanges entre personnes,
j’étais en mesure de vous donner la température dans leurs maisons.
Littéralement. J’ai développé le voyeurisme à un niveau très avancé, le tout évidemment
en minimisant les « like » et les commentaires appréciateurs
sur les photos des gens que je ne saluerais pas vraiment en route si je les
croisais. Comment, il faut se respecter,hein. Tu ne dois SURTOUT pas faire
savoir aux gens que tu DORS sur Facebook. Donc, tu n’as pas de vie ? Bref…
Vous me direz, comme tu fais ton
lit, tu te couches… Ces personnes n’ont pas « volé » les informations
sur moi et ne m’ont pas forcée à avoir les leur. J’ai gentiment tout mis à leur
disposition sur ma page Facebook à travers mes publications, et eux ont fait
pareil. Le simple bon sens aurait voulu
que je cesse de le faire si ça me gênait, mais vous savez, c’est comme si
Zuckerberg m’a hypnotisée. Je vous jure, le gars là nous a fait un truc sur son
site là. Oui, je dis NOUS parce que je sais que je ne suis pas seule dans le
ndem là.
J’ai tenté de limiter mes actions sur le site
mais que nenni. A chaque fois que je me connectais et que sur ma page d’accueil,
tout en haut, il y avait cette petite bande là, avec indiqué « statut »
à coté, une voix dans ma tête commençait à me murmurer « alleeeez,
racontes leur que tu es en route pour Douala… ». Ou encore « une petite
citation bien intelligente, ça te dirait ? ». Et à chaque fois que je
lisais les publications sur mon fil d’infos, eh bien, je n’arrêtais pas de
repérer des choses curieuses qui me poussaient à investiguer.
A un moment, j’ai commencé à
péter les plombs.
Mon vrai nom a cessé d’être affiché sur mon profil
Facebook – de Marijuana au nom que je donnerais à une ninja japonais, tout y
est passé. Ensuite, je suis devenue spécialiste des paramètres de
confidentialité : personne ne devait avoir accès à mes photos (enfin,
seuls mes « amis »), ma photo de profil ne permettait pas de m’identifier,
je n’apparaissais pas dans les recherches, j’étais localisée à Baghdad... Bref,
j’étais sur facebook, mais je faisais tout pour qu’on ne m’y trouve pas. Mieux,
j’ai bravement relevé le défi lancé par un ami, de passer de 790 contacts à 150….
Aujourd’hui encore il y a des gens qui sont persuadés que j’avais un problème
avec eux alors que je ne faisais que gérer un début de schizophrénie
facebookienne.
Dans un accès de lucidité, j'ai compris qu'il me fallait bannir à tout jamais Instagram, Twitter, Candy Crush (!!!!) de mon existence au risque de dealer avec plus d'un problème mental.
Dans un accès de lucidité, j'ai compris qu'il me fallait bannir à tout jamais Instagram, Twitter, Candy Crush (!!!!) de mon existence au risque de dealer avec plus d'un problème mental.
Un bon matin de Janvier, durant
les premiers jours de l’année 2014, je me suis réveillée avec une idée fixe :
il fallait que je parte de là. Pas parce que je devais jouer à celle qui s’en
fout de Facebook (alors que c’est faux, hein, on les connaît, ceux qui ne
veulent pas créer de profil mais se précipitent dès que quelqu’un ouvre le sien
en leur présence pour savoir ce qui s’y passe). Mais parce que non seulement c’était
une activité chronophage, et en plus Facebook détraquait complètement les
relations que je devais avoir avec les gens. Comment vous pouvez connaître
quasiment tout de la vie de quelqu’un sur Facebook et ne jamais intervenir dans
sa vie réelle ? On en est arrivé à un point où on souhaite joyeux
anniversaire à nos proches sur Facebook, quand ils sont en face de nous à table
(via Smartphone). C’est chaud, vous ne trouvez pas ?? Je sentais la folie
poindre le bout de son et je voulais que ça s’arrête.
Bref, je suis partie.
J’ai donc désactivé le profil,
satisfaite de ma décision, et bien décidée à en profiter pour définir
clairement mon cercle d’amis dans la vie « réelle ». J’ai tenu un
jour.
Le lendemain, accidentellement,
je me fais chier au boulot, et mon cerveau s’endort au point où j’oublie la
décision que j’ai prise la veille. Une petite impulsion de ce dernier et hop
mes doigts tapent « facebook », et puis mon login et mon mot de passe
lorsque la page s’affiche. Au moment où ma page d’accueil s’ouvre, mon cerveau
se réveille et le Zuckerberg qui vit dans ma tête a commencé à ricaner : « je
t’ai eue, ah ah ah… ».
En fait, quitter ton profil, c’est
juste le désactiver. Et entre nous, il n y a pas de grande différence entre
désactiver ton profil et simplement te déconnecter, sauf peut être que
désactiver c’est plus chiant. Mais une fois que les deux sont faits, eh ben, il
suffit de taper le login et le mot de passe et retrouver votre page comme si
RIEN NE S ETAIT PASSE. Les photos, les statuts, les amis, tout est intact,
comme si vous n’étiez jamais parti. Elle n’est pas belle la vie ? Bref, j’étais
bien dépitée et je me suis dit : Zuckerberg, tu ne m’auras PAS.
Et je suis donc allée sur ma
liste d’amis, et un à un, je les ai tous retirés. Ah ah, rira bien qui rira le
dernier. J’ai ensuite supprimé l’une après l’autre toutes les photos non impersonnelles
que j’avais pu publier dans mes bons moments et j’ai changé mon nom pour une
fois ultime : NO NAME. Une fois tout cela fait, j’ai à nouveau désactivé
le profil, avec un sentiment accru de satisfaction. Mon cerveau pouvait encore bien s’endormir si
il voulait et me faire réactiver ce profil, mais à quoi sert un profil « fantôme »
sans rien sur le fil d’information parce qu’on n’a plus d’amis et que ce serait
la loose totale de les rajouter un à un ?
Et puis un soir de sortie avec
des amis et connaissances, je me suis dit que j’étais quand même passée à coté
du niais quand j’ai remarqué quelqu’un qui a cogité dans son coin toute la
soirée, sans faire grand-chose (boire, parler ou danser), mais qui était
scotché à son smartphone à indiquer qu’il était dans la meilleure boite du
monde à passer la soirée la plus nice de son existence. Moi j’ai wanda hein… A
chacun son truc, mais j’ai quand même eu peur quoi…
Ça fait donc deux mois que je
tiens moi. On peut parler de tricherie, parce que j’ai tenu à conserver la page
de mon blog ouverte et que forcément il me faut un profil pour la gérer. Mais
vu qu’avec ce profil crée exprès pour ça, qui est tout ce qu’il y a de plus
fantôme, le ngrimbah des amis, des publications de photos et consort ne m’a pas
encore prise, je me dis qu’il y a bon espoir.
Mais j’avoue ce n’est pas facile
tous les jours.
Je me suis rendu compte qu’avec
la distance, et tous ces gens éparpillés aux 4 coins du monde avec qui je
souhaitais quand même rester en contact, Facebook était TRES utile. Il y a des
gens qui vont plus facilement sur Facebook qu’ils ne lisent leurs mails… Et puis, une ou deux fois, je suis tombée sur
des gens sur qui j’ai eu envie d’en savoir plus et avec qui je VOULAIS forcer
le contact… et pour ça, rien de mieux indiqué que Facebook, où tout le monde
est ami avec tout le monde ! Mais voilà, je n’ai qu’une parole et je n’allais
quand même pas revenir sur les chemins de ma perte pour satisfaire à mes envies
hum ?
Grrrr. Je tiens encore le coup.
Mais pour combien de temps encore ?
Surtout que de temps en temps ça
me manque quoi… Je me souviens encore de comment je m’esclaffais devant les
photos de nos Beyonce Coulibaly et leur cohorte de copines hypocrites aux
commentaires extatiques : « ooooh ma chérie, tu doses hein… », « mince,
tu es belle le feu sort »… Et puis je me souviens des blagues stupides que
tout le monde partage, des photos hilarantes, etc, etc…
Ou encore de comment je m’enflammais
dans des discussions.
Bref.
Je vais m’arrêter là, sinon je
risque de ne même pas tenir six mois, qui est le minimum que je me suis imposée
dans ma cure de désintoxication facebookienne. On va y arriver, on va y arriver !!!!
Dans tous les cas, pour revenir
au départ, quand j’ai appris que Zuckerberg avait acheté Whatsapp, j’ai compris
que ce gars là, un blondinet que personnellement je trouve nase physiquement
(oui je suis méchante), c’est à la fois, Cortex et Minus, en plus efficace. Ce
gars va avoir nos vies entre ses mains, totalement, complètement, absolument.
Et le pire, c’est que nous n’y pouvons rien. Rendez vous dans quatre mois hein,
quand je vais craquer sûrement et créer un profil FACE-BOUC.
A bientôt !
Loool carrément sherlock holmes? Moi face c just pr garder le liens avec pote et famille de l etranger, plus easy que mail car l info est plus rapide et pr partager mon evol capillaire lol! Pas trop le tps de fouiller en detail la page des autres, surtt avec debit de merde que j ai ici :( mais t as raison faut pas etre addict! J ai une copine malade! Des qu elle arrive chez toi elle doit se connecter pr check les infos loupées sur le chemin, c abuse! Elle doit se faire desintoxiquer!
RépondreSupprimerTu rigoles! la façon dont certaines personnes écrivent le bonjour, avec ou sans le B majuscule me suffisait à deviner leur humeur du jour... lol trève de blagues... tu n'imagines pas le nombre d'indices sur nos vies qu'on parseme sur facebook... quand je serai riche bientot là il ne faut pas que ça se retourne contre moi!
SupprimerJe suis partie un an moi aussi et ça ne m'a pas vraiment manqué (on se rend compte que c'est une drogue tant qu'on y est en fait). Je n'avais pas l'impression de manquer des news ou autres. Mais c'est clair qu'on réussit mieux à communiquer avec la famille et même les proches par facebook, ce qui est dommage; donc je suis revenue, lool.
RépondreSupprimerJ'ai envie de faire le nettoyage de mes amis et ne garder que ceux avec qui je communique vraiment; mais il paraît (conseils d'amis) que ce sera pris comme un incident diplomatique par certains (je wanda)
Bref, repartir serait trop dur pour moi car il y a une fille qui écrit un roman là que je ne peux pas manquer. Rien que pour elle je resterais sur facebook loool. Pauvres de nous